Première nouveauté 2025 des éditions Glénat, Tatari est un shônen mêlant vengeance, yōkai et possession. Lancée en 2023 dans le Shônen Sunday des éditions Shogakukan, cette série signée par Watari frappe fort dès ses premiers chapitres.
La mort n’est pas toujours une fin. Pour certains, elle marque le début de quelque chose d’autre, quelque chose d’inattendu !
Takeru, un adolescent ordinaire, mène une vie difficile mais parvient à s’accrocher grâce à sa petite sœur Yuki et son chat Tatari, qui l’accompagnent depuis des années. Jusqu’au jour où tout s’effondre. Il est assassiné. Mais Tatari refuse d’accepter la disparition de son maitre. Plutôt que de laisser Takeru s’éteindre, il prend possession de son corps. Désormais, c’est lui qui vit à sa place, animé par un seul objectif : venger son maître et protéger la seule famille qui lui reste. Mais jusqu’où ira-t-il dans cette existence qui n’est pas la sienne ?


Dès les premières pages, Tatari installe une ambiance forte, entre drame familial et mystère surnaturel. Pourtant, l’histoire ne s’attarde pas sur le choc de la perte ni sur le deuil. L’auteur fait le choix d’une transition brutale, révélant d’emblée l’identité du meurtrier et évacuant toute enquête pour plonger directement dans l’action.
Cette approche audacieuse donne un rythme effréné au récit, quitte à sacrifier un peu l’attachement aux personnages avant la tragédie. Mais elle permet aussi d’immerger immédiatement le lecteur dans l’essence du récit : une course à la vengeance teintée de fantastique, où humains et yōkai se livrent une guerre silencieuse.
Au fil des chapitres, l’univers esquissé se densifie, laissant entrevoir des enjeux bien plus vastes qu’une simple histoire de revanche. La famille de Takeru semble cacher de lourds secrets, ce qui ajoute une profondeur intrigante au récit.
L’action, omniprésente, s’appuie sur une mise en scène nerveuse et percutante. Les combats sont dynamiques et intenses, accentués par un dessin qui retranscrit parfaitement la brutalité et la tension des affrontements. Tatari, désormais aux commandes d’un corps qui n’est pas le sien, oscille entre humanité et bestialité, ce qui renforce encore la tension dramatique du récit.
Si le manga parvient à capter l’attention grâce à son ambiance sombre et sa réalisation soignée, il reste quelques bémols. Le rythme rapide ne laisse que peu de temps pour approfondir les relations entre les personnages avant le drame, et certains éléments mériteraient d’être davantage explorés.
Mais le potentiel est bien là. Avec ce premier tome, Tatari pose des bases intrigantes et propose une lecture haletante où drame, action et surnaturel s’entremêlent habilement. Ce récit à la croisée des genres devrait ravir les amateurs de shônen d’action et de surnaturel. Reste à voir si la suite saura développer pleinement cette idée de départ pour offrir une aventure encore plus marquante.
Remerciements à Glénat pour l’envoi du tome.