Le légendaire studio Ghibli, fondé au milieu des années 80 par les deux cinéastes Hayao Miyazaki et Isao Takahata, ainsi que le producteur Tohsio Suzuki, a récemment été racheté par le groupe télévisuel Nippon Television Holdings.
Adoré pour ses chefs-d’œuvre tels que Le Voyage de Chihiro, Princess Mononoke ou encore Mon voisin Totoro, le Studio Ghibli est depuis longtemps synonyme d’excellence artistique et de créativité dans l’animation. Cette acquisition soulève des questions cruciales quant son avenir.
Respectivement âgés de 82 ans et 75 ans, Hayao Miyazaki et Toshio Suzuki s’interrogeaient, depuis plusieurs années sur l’avenir du studio indépendant aux finances fragiles. Ghibli n’est jamais parvenu à trouver un digne héritier. Et, si Goro Miyazaki, fils du fondateur, a été envisagé, il a finalement décliné l’offre, estimant que le fardeau était trop lourd à porter.
Ainsi, Nippon Television Holdings, détiendra 42.3% des parts de Ghibli. La société collaborait déjà régulièrement sur de nombreux projets depuis la création du studio. Toshio Suzuki a d’ailleurs souvent sollicité Nippon Television pour l’aider à boucler le budget des films de ses deux créateurs. En échange de ces coproductions, le groupe de télévision est le seul à détenir le droit de diffuser les films de Ghibli au Japon.
Reste que Hayao Miyazaki et Isao Takahata cèdent donc les commandes effectives, en ne conservant respectivement que les titres de président honoraire et président du conseil d’administration. De nouveaux visages apparaissent dans le nouvel organigramme de la direction. A partir du 6 octobre 2023, Hiroyuki Fukuda, un dirigeant de Nippon TV, deviendra directeur général de Ghibli. Il sera accompagné de trois autres responsables et un avocat de la société.
Si cette annonce peut inquiéter les fans, qui craignent une altération de la magie du studio, elle est également un potentiel de renouveau. L’accès à des ressources financières plus importantes pourrait permettre à Ghibli de réaliser des projets plus ambitieux et d’explorer de nouvelles avenues artistiques.
Le studio, lui, promet que son autonomie sera respectée, qu’il poursuivra la production de créations animées et continuera de gérer le musée Ghibli et le parc Ghibli.