Inu-Oh : L’exposition
Masaaki Yuasa était également mis à l’honneur au festival d’Angoulême dans une exposition sur son film Inu-Oh. Kapp’Anime vous propose ici quelques photos et explications.
Inu-Oh met en scène, à travers ses personnages, une figure de l’Histoire féodale japonaise : les biwa hôshi (prêtres au luth). Ces artistes aveugles, vêtus comme des moines bouddhistes, gagnent leur vie en déclamant des récits au son de leur luth.
Mentionnés pour la première fois entre le 6ème et le 8ème siècle, ils devinrent célèbrent quelques siècles plus tard, au début du 13ème siècle en devenant les conteurs musicaux du Heike monogatari. Le point culminant de ce récit, chronique poétique narrant la bataille pour le contrôle du Japon entre les clans Taira et Minamoto, est la bataille de Dan-no-ura visible au début du film Inu-Oh.
Dans la tradition du théâtre nō, les masques ont une importance capitale. Accessoires portés pour incarner un démon, un dieu, un fantôme ou encore une femme, ils permettent à l’acteur de s’effacer pour devenir.
Les deux masques ci-contre, sont des reproductions de deux masques du film.
Dans un film d’animation, pour animer le mouvement il faut en dessiner les étapes principales. Par la suite, afin d’obtenir une animation fluide (12 à 24 images par seconde) une équipe d’intervallistes est chargée de remplir les vides présents entre ces différentes images-clés, tout en respectant l’ambiance qui s’en dégage.
Taiyô Matsumoto fut chargé de donner vie aux personnages d’Inu-Oh. Mais, avant de débuter le design, l’artiste a illustré les scènes les plus importantes du roman Le Roi chien. Par la suite, l’équipe d’animation s’est emparée de ce travail pour lui donner vie, en ayant toujours à l’esprit de faire honneur au trait du dessinateur qui insuffle au film toute sa singularité.
