Le manga “Rose Bertin – La couturière fatale” est un seinen signé par Jingetsu Isomi. Éditée en France dans la collection Kazoku des éditions Michel Lafon, cette série vous permettra de découvrir le destin d’une couturière royale.
Transporté en 1766, le lecteur commence un voyage captivant au cœur d’une période fantasmée qui fut mise en scène par de nombreux artistes. S’écartant cependant de la figure emblématique et fascinante qu’est Marie-Antoinette, il offre une perspective originale.
Dans ce premier tome, la future souveraine brille ainsi par son absence. Apparue brièvement dans les premières pages, elle s’éclipse ensuite pour ne revenir qu’au dernier chapitre. Après tout, elle n’est pas le sujet principal. Avant même de se rendre à Versailles, Jingetsu Isomi explore la relation complexe entre la mode et le pouvoir.
Et qui de mieux pour cela que Marie-Jeanne Bertin ? Figure historique réelle, l’héroïne était une modiste renommée à la cour. Se démarquant par son charisme et son talent, elle permet d’exprimer tout le potentiel créatif du mangaka. Véritable point fort de l’œuvre, chaque page se transforme œuvre d’art minutieusement élaborée. Les détails soignés des costumes, les décors luxueux et les expressions des personnages sont un véritable plaisir visuel.
Le scénario, tout aussi riche que les robes de haute couture exposées, permet une immersion complète dans la vie tumultueuse de cette modiste émérite. A ses côtés, d’autres grands noms qui permettent d’entrelacer un peu plus fiction et réalité.
Avec élégance et finesse, ce premier tome promet une lecture teintée d’authenticité. Associant le plaisir de la fiction à une compréhension plus profonde de la culture de l’époque, “Rose Bertin” ravira autant les passionnés de l’Histoire, que les amateurs de la mode ou tout simplement les curieux à la recherche d’un manga captivant.
Et du côté de l’édition, Michel Lafon propose un manga convaincant. La couverture attire le regard tandis que le logo titre, arborant discrètement une aiguille à coudre, est joliment trouvé. A l’intérieur, des premières pages en couleurs et, en guise de bonus, quelques petites anecdotes dans lesquelles l’auteur parle de sa création.
Remerciements à Michel Lafon pour l’envoi du manga.