Alors que les maids japonaises sont enveloppées d’une image mignonne, l’anime Akiba Maid War est bien décidé à transgresser cette ambiance doucereuse et sucrée. Derrière les froufrous, les omelettes dessinées et les costumes de soubrettes, suinte une vieille querelle que nous sommes invités à découvrir en compagnie de la tendre Nagomi.
Au moment où le client passe innocemment sa commande, deux grands groupes s’affrontent mortellement à Akihabara pour obtenir le contrôle du quartier. Le décor sombre pourrait faire penser aux films de Yakuza, mais c’est avec une absurdité nonchalante que se mêle ici l’univers enfantin à un étalage scandaleux d’hémoglobine. L’ambiance candide qui suivait l’héroïne laisse rapidement place à quelques soupirs d’agonie et le ketchup… Eh bien, en est-ce vraiment ?
Avec quelques autres maids, la voilà partie pour une guerre sans-merci, parfaitement illustrée par le final du premier épisode. Tandis que la nouvelle recrue et le spectateur partagent un état d’ahurissement légitime, Yumechi interprète « Le baiser de la mort de la douce Maid » au café TonToKochon. Plus loin dans les ruelles, Ranko s’adonne à quelques mises à mort au rythme de l’enivrante mélodie. Les univers se superposent, rendant la séquence superbe, tant pour sa musique, que pour son animation et son rythme.
Et si la série aurait pu s’éteindre après le choc de cette séquence mouvementée mais hilarante, elle parvient habillement à nous entrainer à sa suite. Absurde et violent, elle manie à merveille les différents registres. Entre deux coups de feu, quelques flash-backs sérieux, on rit de bon cœur face à ce chaos maitrisé, porté par les doubleuses plus que convaincantes. Les têtes d’affiche n’en sont pas à leurs débuts et le prouvent en sublimant la cacophonie.
Ridiculement exagérée, l’histoire n’en est pas moins solide et on se plait à aimer cette petite porcherie et sa flopée de personnalités hautes en couleurs. Au fil de leurs affrontements, on espère ainsi que leurs maintes victoires auto-destructrices conduiront à un final positif. Mais, entre les armes à feu, les katanas, les poignards, une véritable bataille se prépare et le scénario semble nous indiquer sournoisement que tous les coups seront permis.
Finalement, après 12 épisodes, Akiba Maid War apporte un point final à son histoire déjantée et se révèle être une petite pépite qui mérite largement d’être connue.
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